Robustesse
La robustesse c’est la capacité d’un endroit à offrir plus d’une activité et/ou plusieurs usages, que l’espace ne serve pas qu’à une seule et unique fonction. Cette flexibilité peut s’exprimer à maintes échelles, mais elle est plus importante dans l’espace public. Comme le monde attire le monde, les activités qui auront lieu sur la place publique joueront un rôle attracteur pour faire place à d’autres types d’activités. Alors, permettre à un plus grand nombre de fonctions de s’installer, et de coexister, augmente considérablement ce caractère de l’espace public. Un manque de « robustesse » se traduit par un type d’espace pauvre, sans variété, sans attraction.
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À l’échelle du bâtiment, cette qualité concerne la capacité d’un espace en particulier ou même de la totalité de l’édifice à changer de fonction. De plus, sa relation avec l’espace extérieur (privé et public) est d’autant plus importante et affectera son caractère « robuste ».
Espaces publics
Allée verte (Youssef Tohme Architects and Associates)
Rue partagée (Youssef Tohme Architects and Associates)
Rues partagées
Un autre caractère qui peut être lié à la robustesse du projet est le fait que les rues du quartier sont principalement piétonnes, laissant toutefois le passage à l’automobile, mais à une vitesse réduite. Sa conception ne comprend pas de changement de niveau entre la chaîne de trottoir et la rue elle-même, la matérialité est la même partout, ne créant ainsi aucune barrière physique pour les piétons de déambuler dans la rue. De cette façon, les places publiques s’étendent aisément dans le quartier, d’où l’ambiance de parc désiré par les concepteurs. Les places publiques et les parcs verts s’enchainent et se marient pratiquement sans frontières entre les espaces. Les seules barrières sont créées par les clôtures autour des jardins collectifs. Celles-ci ne nuisent pas au bon fonctionnement du quartier, mais nuisent à l’effet de « grand parc » désiré par les concepteurs. Il aurait été intéressant d’avoir une connexion verte entre chaque allée verte pour avoir une plus grande cohésion dans le quartier et bonifier l’effet de parc. Somme toute, le quartier demeure un espace très agréable autant pour les habitants que les visiteurs.
Le bâti
Le projet compte un important nombre de volumes capables, c’est-à-dire que l’acheteur acquiert son espace qui contient l’essentiel, le plancher, les murs extérieurs (de périphérie de son logement) et les équipements. Ces constructions à plancher de grande portée en double épaisseur permettent une liberté du cloisonnement et des raccordements aux fluides. De cette façon, il est facile de pouvoir changer, ou modifier l’espace si la fonction venait à changer éventuellement. Certes, il y aura peut-être des cloisons à démolir, mais le double plancher donne la chance de faciliter le déplacement des branchements.
Double plancher (Bordeaux Métropole, 2017, p.19)
Également, certaines pièces sont à double hauteur ce qui permet facilement au nouveau propriétaire d’ajouter une mezzanine s’il le désire, ou tout simplement de profiter pleinement en la gardant intégralement. En combinant tous ces aspects, il est possible d’avoir un espace grandement flexible selon les besoins de l’usager et de la fonction désirée. D’autres éléments de personnalisation plus précis seront traités sous le point « Personnalisation » de l’analyse de Bentley.
Volume capable individuel (Bordeaux Métropole, 2017, p.16)
Volume capable collectif (Bordeaux Métropole, 2017, p.16)
Dans ce projet, comme démontré à l’étape « variété », la majorité de l’espace est collectif ou public. D’ailleurs, 40% de l’espace du quartier sont des espaces verts que l’individu peut facilement s’approprier en faisant du sport, des pique-niques, prendre l’apéro, etc. C’est un environnement pour tous, un environnement libre.
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De plus, les places publiques sont au centre de l’attraction. En effet, des commerces et des établissements culturels enrichissent ses espaces pour attirer la population. Le plus intéressant, c’est la place publique près de la Halle Soferti. Celle-ci contient quelques bâtiments dit «programmatiques» pour aménager l’espace en cas de besoin pour des évènements différents. Elle pourra donc accueillir une place de marché au besoin et une multitude d’autres évènements sociaux. Le projet étant encore en développement, la précision de ces espaces publics n’est pas très documentée. Il est donc impossible pour l’instant de savoir si les bâtiments servant à animer ces espaces sont mobiles ou non, ce qui est certain c’est qu’ils servent à procurer une ambiance flexible selon les occasions.
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