top of page

Perméabilité

La perméabilité se qualifie par la possibilité donnée à l’usager d’avoir accès à plusieurs chemins différents pour passer d’un point A à un point B, et selon plusieurs types de mobilité. Elle se traduit par l’accessibilité de l’espace, autant visuel que physique. Ainsi, cette perméabilité facilitera les déplacements de l’individu et ne lui fera pas faire de détour inutile.

Les « blocks »

Plan_Masse_Passé_industriel.png
Ancien_Réseau_Viaire.png
Nouveau_Réseau_Viaire.png

Procédant à la reconstruction complète du site, les urbanistes considèrent que tout sera démoli à l’exception de la Halle Soferti, la Maison Roques et le Hangar Descas qui, eux, seront revitalisés. Ainsi, le point de départ est à presque zéro. Puisque le bâti n’est pas à prendre en compte, ou presque, les intervenants ont commencé leur intervention en se basant sur le réseau viaire en place. D’ailleurs, celui-ci est lui-même très peu présent à cause de l’usage industriel du site actuellement. On y retrouve à peine une rue principale qui lie la rue du Quai de Brazza et la Brazzaligne, et quelques rues secondaires non répertoriées. Les réseaux viaires du quai de Brazza et de la Brazzaligne demeurent en place et feront partie du tissu urbain du nouveau quartier, mais seront modifiés pour accueillir plusieurs types de transport.

​

De prime abord, il est facile de remarquer la trame régulière de Brazza. Certes, certains îlots ont des angles ou des formes un peu irrégulières, mais somme toute, ce n’est rien qui nuit trop au bon fonctionnement du site. Le quartier est composé d’axes structurants perpendiculaires à la Garonne, de la Brazzaligne (train et Tramway) et de la route du Quai de Brazza le long de la Garonne. Entre ces routes maîtresses, on retrouve des voies de raccordement séparant le site en plus petits îlots permettant de fractionner les grands axes pour les rendre plus accessibles à l’échelle humaine.

« Blocks » vs Mobilité

Jardins.png

La majorité des îlots sont bien dimensionnés ce qui permet à l’usager de circuler de façon fluide sans trop faire de détours. Si l’on tient pour acquise la description du projet, ça ne semble pas préoccupant, car il est décrit comme un grand jardin où l’on peut se promener librement. Autrement dit, elle laisse croire qu’il est possible de couper notre itinéraire en circulant comme bon nous semble sur les îlots, mais réellement, ce n’est pas le cas. En effet, en analysant plus en profondeur les photos et certains écrits, on se rend compte qu’il y a des clôtures autour des jardins collectifs. En fait, ils sont pour les habitants et non pour tout le monde. Le marcheur devra donc utiliser le réseau viaire comme tous les autres moyens de transport. En revanche, il se peut que sur certains îlots il y ait des chemins piétonniers non représentés sur les cartes du projet, ce qui diminuerait considérablement la distance à parcourir de certains trajets.

Mobilité

Transports.png

Le quartier de Brazza est conçu prioritairement pour les piétons et les cyclistes. Toutes les rues sont piétonnes et des voies sont aménagées spécialement pour les cyclistes. En effet, même si le véhicule a accès à toutes les rues, il ne peut aller à plus de 20 km/h. Malgré ce droit d’accès, en majorité seulement les résidents auront besoin d’accéder aux voies de raccordement, et uniquement pour aller rejoindre leurs stationnements. Les véhicules circuleront alors la plupart du temps sur les axes principaux (axes structurants) à l’intérieur du quartier et bien sûr en périphérie du quartier à vitesse normale. De plus, les rues internes sont à sens unique à l’exception d’une seule ce qui rend la présence du piéton et du cycliste sécuritaire et la cohabitation possible. Pour le véhicule, de nombreux stationnements sont intégrés à même les bâtiments et les autres sont en bordure de rue. Il n’y a donc aucune masse de stationnements dans tout le quartier, ainsi la présence de l’automobile est réduite le plus possible. Pour les cyclistes, il y a aussi de nombreux stationnements pour vélos près des lieux d’intérêt public. Il y a même des locaux sécurisés spécialement pour les vélos à même les bâtiments des résidents pour encourager et faciliter ce mode de transport.

Perméabilité visuelle et facteur d’intimité (le bâti)

Pilotis_perméabilité.PNG
500Image.jpg

Plusieurs logements ne sont pas accessibles directement du rez-de-chaussée grâce à leur configuration. Certains sont des bâtiments sur pilotis, donc automatiquement le premier logement se trouvera au niveau 1, pour d’autres, le rez-de-chaussée est occupé par des commerces, des bureaux, ou des locaux artisanaux multifonctionnels. Ainsi, l’occupant peut voir ce qui se passe dans la rue sans nécessairement se sentir observé. Évidemment, puisque le projet est encore en cours de développement, il est impossible de déterminer précisément les usages de tous les bâtiments, et comment ils seront conçus. Pour le moment, même dans le cas de la plupart des maisons de ville, seulement l’entrée se trouve au rez-de-chaussée.

​

De plus, les bâtiments sur pilotis permettent à l’habitant de profiter d’une plus grande surface extérieure à même son jardin collectif. En ayant uniquement l’entrée au rez-de-chaussée le sol se retrouve libéré et l’espace créé est protégé par le bâtiment lui-même. Alors beau temps, mauvais temps certaines activités extérieures demeurent possibles.

​

Cependant, quelques bâtiments ont des logements au niveau du rez-de-chaussée. C’est le cas de l’image ci-dessous. On peut voir que ceux-ci ne font pas face à la rue, mais qu’ils sont tournés vers le jardin collectif. Étant donné cet aspect, il est possible de croire que l’intimité est supérieure que s’il était tourné vers la rue. En revanche, il semble y avoir une ambiguïté en ce qui regarde la clôture. En fait, il ne semble pas y en avoir à cet endroit, donc cela soulève la question à savoir si tous les jardins collectifs possèdent des clôtures, ou alors le cas représenté ici est un cas unique ? Si vraiment il n’y en a pas, le niveau de fréquentation de l’espace aura un impact direct sur l’intimité de ce type de logement puisqu’il ne semble pas non plus surélever de quelques marches.

​

Dans le même ordre d’idée, il serait intéressant d’étudier une rue entière avec des logements au rez-de-chaussée pour voir leur relation avec le site. Quelques images nous laissent des indices qui prouvent qu’il y a des rues de la sorte, mais rien d’assez précis pour être en mesure d’étudier le tout puisqu’ils viendront dans des phases ultérieures.

​

​

​

 

Pilotis  (Bordeaux Métropole, 2017, p.15)

Logement au RDC  (Youssef Tohme Architects and Associates)

bottom of page